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Du Rocher à Lyon grâce à la bourse France-Acadie

Étudiante en administration des affaires et en français à l’Université Memorial, Sofia Kabir est l’un des trois récipiendaires de la bourse France-Acadie.

Propos recueilli par Cody Broderick

CB: Félicitations d’avoir gagné la bourse! Pourrais-tu me parler un peu de toi et de ton parcours?

Je viens d’un peu partout. Je suis née en Ontario, à Toronto, mais j’ai déménagé à Terre-Neuve quand j’étais petite. J’ai habité à Stephenville, à Corner Brook, à Cap-Saint-Georges, et finalement à St. John’s pour [étudier] à l’Université Memorial. Donc j’ai déménagé beaucoup pendant ma vie! 

J’étais en immersion pendant la majorité de ma vie mais de la 6e à la 8e année, je suis allée à Notre-Dame-du-Cap à Cap-Saint-Georges, l’école francophone, parce que mon beau-père habitait là-bas et il travaillait avec [l’Association régionale de la côte ouest].

Un selfie prise par une jeune femme avec la peau bronzée et les cheveaux bruns.
Sofia Kabir est l’un des trois récipiendaires de la bourse France-Acadie cette année, et la seule de Terre-Neuve-et-Labrador.

Pour l’école je suis en train de faire [un programme en] administration des affaires. Je fais du marketing avec une mineure en français donc pour cet échange je voulais [étudier] dans une école qui prioritise le marketing. J’ai aussi besoin de [passer du] temps dans un milieu français donc je voulais aller en France pour cette raison aussi.

CB: Tu comptes aller étudier où en France, et en quoi?

Ça s’appelle l’Université Catholique de Lyon. C’est comme une école au-dessus d’une autre école… et c’est ESDES (École supérieure pour le développement économique et social). 

Je fais le programme en anglais parce que [le département d’administration des affaires] était un peu bizarre avec les cours en français pour transférer à Memorial. Je vais [quand même] faire des cours en français [parce que] j’ai toujours besoin d’un autre cours pour ma mineure. [Quand] j’ai demandé [au département de langues modernes] si je pouvais faire des cours là-bas pour transférer, ils m’ont dit «pas de problème!».

J’ai [aussi] regardé les programmes de maîtrise et je suis vraiment intéressée donc peut-être dans quelques années je vais aller à cette école pour faire une maîtrise.

CB: Pourquoi as-tu choisi d’étudier en France?

Quand j’étais là en 2016 j’ai vraiment aimé le pays. Et j’ai aussi besoin de choses pour l’école! Mais je pense que ça sera une bonne expérience.

Je veux améliorer mon français parce que quand j’ai changé d’une école francophone à une école d’immersion j’ai trouvé que [j’ai perdu] beaucoup de mon français. J’ai trouvé qu’en 10e et en 11e année, tout le monde parle en anglais et c’est vraiment difficile d’avoir une conversation et d’améliorer mon français. C’est pourquoi j’ai pris une mineure en français à l’université: je veux être meilleure à parler et communiquer avec les autres et je veux apprendre un peu à propos de la culture française aussi.

CB: Es-tu déjà allé en France? As-tu déjà fait des échanges à l’université?

En 2016 j’y suis allée pour l’anniversaire de [la bataille de] Beaumont-Hamel donc j’étais dans le nord. Je suis seulement allée en Europe quand j’étais en secondaire, pas à l’université. [Et puis la] COVID est arrivée puis je ne pouvais pas aller à l’école que je voulais, donc je [devais] attendre. Puis ça fonctionne pour aller maintenant!

CB: Qu’as-tu hâte de faire en France? Y a-t-il quelque chose qui te rend nerveuse?

Air Canada, hahaha! Ça c’est comme ma priorité – je suis vraiment nerveuse d’arriver et [qu’ils me disent] «Oh mon dieu! On a perdu votre bagage»! J’ai eu des problèmes quand je suis allée pour mon visa à Montréal en juillet, donc c’est juste Air Canada [qui me rend nerveuse].

Quand j’étais [à Montréal il y a] quelques semaines, il y avait des bagages partout et personne qui [les] cherchait. [Ils étaient là], à la côté avec du ruban dessus… J’étais comme «wow…»! C’était un peu fou! 

Puis quand je suis retournée, j’ai décidé de prendre quelques jours à Toronto parce que j’ai beaucoup de famille et d’amis là-bas [et] il y avait beaucoup de problèmes avec mon avion et tout ça.

J’ai parlé avec des étudiants qui vont [à Lyon] en automne, donc je ne suis pas nerveuse [à l’idée de] rencontrer de nouvelles personnes!

CB: Que comptes-tu faire après les études?

Je pense que je vais travailler pendant quelques années pour payer mes [prêts étudiants] et juste pour avoir un peu d’expérience après l’université. Puis je pense qu’après quelques années je vais décider si je veux faire un [autre] diplôme ou si je veux retourner à [l’université] pour faire ma maîtrise. 

J’aime beaucoup être dans [les organismes sans but lucratif]. Je travaille pour un not for profit maintenant, [avec] Youth Ventures. [C’est] mon troisième été avec eux! J’aime beaucoup créer des choses, comme les business cards pour les jeunes, les réseaux sociaux et tout ça, [alors] j’aime beaucoup cet aspect de ce travail. Je ne sais pas où je vais travailler, mais je sais généralement ce que je veux faire.

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