Éducation, Société

Aménagement flexible: Adieu à l’ancien et bonjour au nouveau!

L’aménagement flexible est une nouvelle démarche pédagogique innovante qui est mise en œuvre dans certaines classes à travers la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Ce choix de sièges permet aux élèves de contrôler leur environnement avec de nombreuses options autres que le bureau et la chaise traditionnels.

Jenna Rideout

Où est-ce que les enfants passent la plupart de leurs journées? La réponse est simple: à l’école. Le bien-être et, en fin de compte, la santé mentale des élèves dépendent de la qualité de leur environnement, il est donc essentiel que l’environnement à l’école soit stimulant et amusant pour ces jeunes. 

L’aménagement flexible, une nouvelle démarche pédagogique, permet aux élèves d’être au centre de leur apprentissage et de répondre à leurs besoins en leur offrant une variété d’espaces de travail, tels: des tapis, des coussins, des tabourets, des canapés, des poufs poires, et d’autres d’options créatives. Aucun élève n’apprend de la même manière, alors l’aménagement flexible dans les salles de classe a pour but de les encourager à être plus indépendants pour découvrir la meilleure façon d’apprendre. 

Si les enfants à l’école primaire ont une capacité d’attention très courte, ce style d’apprentissage garantit que les élèves sont capables de bouger légèrement tout en concentrant leur attention sur la tâche à accomplir. Il est également idéal pour les centres de travail de groupe afin de permettre une collaboration plus facile. Les élèves ressentent un sentiment de contrôle et développent plusieurs compétences telles que la créativité, la capacité d’adaptation, la coopération, et l’autonomie. 

Mise en œuvre de l’aménagement flexible

Melissa Kennedy, enseignante à l’École Macdonald Drive Elementary à St. John’s, utilise l’aménagement flexible dans sa salle de classe et croit fermement qu’il y a d’innombrables avantages pour l’apprentissage des élèves en y intégrant l’aménagement flexible. 

Enseignante depuis sept ans, elle a détesté rester assise à son bureau pendant toute la journée lorsqu’elle allait à l’école. Maintenant, en tant qu’enseignante de sixième année, elle ne veut pas que ses élèves ressentent la même chose, alors elle a décidé d’employer l’aménagement flexible depuis sa première année d’enseignement pour que les enfants soient confortables en faisant leurs devoirs. «Je m’assure que mes élèves sachent qu’ils ont le choix de l’endroit où ils s’assoient», dit l’enseignante. «Certains préfèrent une chaise et un bureau, que je propose également, mais beaucoup apprécient le libre choix des sièges modulables.» 

Si plusieurs enseignants trouvent que l’aménagement flexible peut être écrasant et difficile à gérer, ce n’est pas le cas pour Melissa. «La disposition des sièges est une routine du premier arrivé, premier servi», explique madame Kennedy. «S’il y a des disputes sur la place assise et qu’ils ne parviennent pas à résoudre leur problème, je choisis où ils s’assoient. Mes élèves savent que s’ils manquent de respect et ne terminent pas leur travail, ils doivent s’asseoir sur un siège que je leur attribue», ajoute-t-elle. S’il y a une situation où plusieurs élèves veulent le même siège, elle tire au sort des noms ou établit un emploi du temps.

Pour garantir que les sièges soient pris en charge, chaque élève a un travail. L’un des emplois est celui de gardien en classe qui garantit que tous les sièges sont rangés en fin de journée. Les élèves peuvent déplacer les sièges avant de s’asseoir, à condition de les remettre en place lorsqu’ils ont terminé. 

En utilisant l’aménagement flexible, les élèves de Melissa Kennedy collaborent sans la pression d’être forcés de rejoindre un groupe ou sans même qu’on le leur demande. Cela leur permet de réfléchir de manière critique et de trouver un espace qui leur convient. «Au lieu d’être obligés de parler aux mêmes personnes toute la journée à cause des plans de tables traditionnelles, ils interagissent toujours avec différents pairs et collaborent», explique l’enseignante. Un autre avantage est que si un enfant a besoin de solitude, il peut choisir un siège plus confortable et prendre une petite pause en dehors de ses pairs. 

Une astuce de Melissa Kennedy pour les enseignants qui souhaitent intégrer cette stratégie dans leurs propres salles de classe: «Commencez petit. Vous n’êtes pas obligé d’avoir toutes les différentes options de sièges dès le premier jour. Je suis dans ma septième année d’enseignement et j’essaie d’ajouter un nouveau type de siège par an. Essayez toujours de trouver des choses données ou achetées dans vos magasins caritatifs. Vous seriez surpris du nombre de personnes qui souhaitent vous aider à rendre votre classe la meilleure possible.»

la une du journal Le Gaboteur du 29 janvier 2024. Il y a une photo de l'horloge de l'Université memorial sur la couverture, et l'édition spéciale est intitulée «Parole aux étudiants!»

Cet article a été rédigé dans le cadre de l’édition spéciale étudiante du Gaboteur, «Parole aux étudiants!», publiée le 29 janvier 2024.

Pour lire le numéro dans son intégralité, rendez-vous ici: https://www.gaboteur.ca/editions/edition-du-29-janvier-2024/

Ce projet est réalisé grâce à l’appui financier du gouvernement du Québec, en vertu des programmes de soutien en matière de francophonie canadienne.

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