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Un ancien édifice qui revêt une signification contemporaine

Ayant grandi à St John’s, j’avoue que la seule et unique fois que j’ai franchi les portes du Colonial Building fut pour cette cérémonie, à laquelle tous les médias étaient invités. Sa réputation la précède. Partout sur les murs, on peut voir des peintures ainsi que des photos d’événements historiques qui se sont déroulés entre ces murs. C’était une expérience enrichissante; un aspect de notre contexte politique que je n’avais jamais vu, encore moins considéré.

Liz Fagan

Ce n’est pas un hasard que la cérémonie d’investiture de l’Ordre de Terre-Neuve-et-Labrador se soit déroulé au Colonial Building. Cet ancien édifice administratif a été rouvert au public le 13 septembre dernier – juste à temps! Avec des histoires cachées dans chaque coin, l’édifice est un lieu hautement symbolique et aussi, un lieu de découvertes pour les curieuses et les curieux…

Siège permanent de l’assemblée législative provinciale de 1850 jusqu’en 1959, le bâtiment a été désigné lieu historique provincial en 1974. Avec un coût total d’environ  23,4 millions de dollars partagé entre les gouvernements provincial et fédéral, la restauration du bâtiment a commencé en 2009.

«Si vous ressentez ce que je ressens, dit le lieutenant-gouverneur pendant la cérémonie, vous êtes émerveillés.»

Le Colonial Building de St. John’s. Un vieux bâtiment de pierre avec un chemin pavé à l’avant.
«Entre ces murs, nos anciens représentants se sont réunis pour adopter des lois qui ont façonné notre économie, notre société et notre culture», dit l’honorable Andrew Furey, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador. Photo: Wikimedia Commons

Tout au long de la cérémonie, chaque personne présente a pu apprécier la beauté du bâtiment, qui présente les célèbres plafonds peints néoclassiques, tout aussi éblouissants le 4 octobre 2022 que le jour où ils ont été peints en 1880 par le fresquiste polonais Alexander Pindikowski.

Témoin de l’évolution politique de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, plus précisément du statut de colonie à celui de dominion autonome avant de faire partie du Canada, le Colonial Building est un grand symbole politique à Terre-Neuve-et-Labrador. 

En 1932, les fenêtres du bâtiment ont été brisées et l’intérieur a été détruit, lorsque plus de 3 000 personnes se sont révoltées contre la corruption du gouvernement et la Grande Dépression. Si vous y allez un jour, vous pourrez trouver l’escalier secret que le gouverneur de l’époque, Richard Squires, a utilisé pour s’échapper. Toujours un lieu de rassemblements sociaux et culturels, et des manifestations sont régulièrement organisés dans la cour de l’édifice.

À la fin de la cérémonie, tout le monde ayant reçu leurs médailles, des applaudissements ont retenti dans la salle principale et jusqu’à la salle où étaient assis les médias – dans la même salle où attendaient les journalistes il y a presque 150 ans…

Des médailles dans une boite rose.

Les récipiendaires de l’Ordre de Terre-Neuve-et-Labrador

Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au Colonial Building le 4 octobre, huit Terre-Neuviens et Labradoriens ont été intronisés dans l’Ordre de Terre-Neuve, la plus haute distinction de la province. Reconnus pour leurs accomplissements dans des domaines tels que la médecine, la culture, les services humanitaires et la défense de la langue française, Le Gaboteur vous invite à rencontrer les récipiendaires.


En photo: La médaille de l’Ordre de Terre-Neuve-et-Labrador est composée de plusieurs symboles provinciaux réunis: elle prend la forme d’une sarracénie, faite de labradorite, et en son centre, les armoiries de la province. Crédit: Archives Le Gaboteur

À lire aussi: 

Le haut du corps d’un homme devant des piliers recouverts de graffiti multicolore.

Un Great Big succès

Le chanteur du groupe terre-neuvien Great Big Sea, Alan Doyle, a été nommé à l’Ordre de Terre-Neuve-et-Labrador pour son action humanitaire. Le musicien, impliqué dans plusieurs fondations et causes, a interprété de nombreuses chansons traditionnelles de la province au cours de sa carrière, dont même une toune franco-terreneuvienne.

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Un homme est debout devant un microphone de presse, de la droite sont deux bras qui tienne deux autres microphones.

Une commémoration d’une vie en francophonie

Il n’est pas surprenant que l’ensemble des travaux de M. Robert Cormier fasse de lui un excellent candidat pour ce prix. En tenant compte de sa carrière dans l’enseignement, l’administration et le bénévolat actuel, il serait juste de dire que la francophonie de Terre-Neuve-et-Labrador porte sa marque.

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