Immigration, Société, Tous

Nouveau coordinateur au COMPAS

Du Maroc, à la Saskatchewan, jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador, un nouveau visage dans le monde de l’immigration francophone est un trilingue qui a bien voyagé. Avec la réouverture des services offerts par le Service d’accueil et de soutien aux nouveaux arrivants francophones dans la province (COMPAS) le 10 janvier, Le Gaboteur a pris rendez-vous avec son nouveau coordinateur, Mehdi Jaouhari. 

Rose Avoine-Dalton 

Arrivé à l’ouest de la Saskatchewan depuis le Maroc, Mehdi Jaouhari travaillait à Saskatoon comme coordinateur de projets pour l’Association des Parents fransaskois avant de s’installer sur le Rocher. 

«Moi j’ai toujours eu l’idée de vivre en Atlantique», explique Mehdi. «Je suivais un peu de loin les actualités de la francophonie dans les quatre provinces atlantiques.» Puis, quand un poste à la coordination au COMPAS s’est ouvert, Mehdi a tenté sa chance et d’essayer quelque chose de nouveau. 

«Par rapport au poste, l’une de mes motivations c’est que moi-même, ça ne fait pas très longtemps que j’étais nouvel arrivant. Donc je connais un peu comment fonctionne le système d’immigration et je connais les défis que vivent les nouveaux arrivants.»

Arrivé dans la province au début du mois de décembre dernier, il est le seul employé du COMPAS depuis l’été 2021. Mais cela n’inquiète pas trop Mehdi.«Ce qui est intéressant pour moi c’est que je ne vais pas recommencer de zéro. Le travail qu’a fait le personnel du passé est un excellent travail, Ils ont fait énormément de choses et ça me permet de commencer sur de bonnes bases.»

Le nouveau coordinateur du COMPAS, Mehdi Jaouhari, est prêt à accueillir les nouveaux arrivants francophones dans la province. Photo: Courtoisie Mehdi Jaouhari

«Accueillir, orienter et connecter»

Quel genre de travail fait maintenant Mehdi comme coordinateur? Il explique son mandat en détaillant les «trois grandes missions» du COMPAS: «Accueillir, orienter et connecter les nouveaux arrivants (et arrivantes).» 

Pour commencer à accueillir quelqu’un, une rencontre se fait – en virtuel ou en personne – au cours de laquelle les besoins de la personne en termes de logement, de travail, de cours linguistiques, de services, etc., sont évalués. «Puis, on met en place un plan d’établissement personnalisé pour chaque nouvel arrivant.»

Le personnel du COMPAS fait tout son possible pour aider les gens qui viennent les voir une fois qu’ils sont arrivés dans la province. Par exemple, «aider des clients à appliquer pour la carte-santé, […] ou appliquer pour le permis de conduire». Mais, il y a parfois des choses qui doivent être déléguées. Pour «d’autres services qu’on ne peut pas faire nous-même, on oriente les clients vers des organismes, que ça soit gouvernemental ou non-gouvernemental, qui peuvent aider ces gens-là», explique Mehdi.

Des ateliers en rafale

«L’objectif aussi, c’est d’aider ces nouveaux arrivants à se connecter avec leur communauté francophone.» Avec des ateliers, événements multiculturels, sorties, et plus, le COMPAS aide les immigrants et immigrantes à se construire un réseau social au sein de la population francophone de Terre-Neuve-et-Labrador. 

Le coordinateur nous donne également un aperçu des plans dans le futur proche. «Il y a un projet sur lequel on travaille présentement, on aimerait organiser un atelier sur l’achat de sa première maison à Terre-Neuve-et-Labrador. Parce que la procédure pour acheter une maison ce n’est pas toujours évident.» Avec une agente immobilière francophone, l’atelier serait «pour les nouveaux arrivants ou même pour les personnes qui étaient là avant et qui ne savent pas comment ça fonctionne.» Détails à suivre pour toute personne intéressée par le marché immobilier de la province. 

«On pense aussi à faire un atelier par rapport au système fiscal du Canada», explique ensuite Mehdi. «Le mois de mars est connu comme le mois des déclarations, et pour pas mal de gens qui viennent d’arriver, ils ne sont pas censés connaître comment ça fonctionne. Donc on va organiser cet atelier pour les aider à mieux se familiariser avec les taxes au Canada et dans la province.»

Bientôt, Mehdi espère aussi relancer les événements populaires «café rencontre» qu’a autrefois animé le COMPAS, si la COVID-19 le permet bien sûr. 

«Je crois que l’immigration francophone est quelque chose de très important pour les communautés francophones en situation minoritaire», conclut Mehdi du travail et des projets qu’il espère accomplir au COMPAS. À propos du déménagement d’un bout du pays à l’autre, le Marocain ne regrette rien: «Je suis vraiment heureux d’avoir fait ce changement et pour le moment, tout se passe bien!». 

… 

Le Compas est à la recherche de bénévoles! Si vous êtes une personne accueillante qui aimerait faire du bénévolat en français, contactez le COMPAS.

Les coordonnées de COMPAS

Site web: https://www.facebook.com/VIVREaTNL

Courriel: [email protected] 

Téléphone: 709-880-6590

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