ABC 2022

B-La cueillette de fruits sauvages au Labrador

De quel type de plantes peut-on se nourrir au Labrador? Le Gaboteur mène un enquête de ce qu’on peut trouver dans la nature pour accompagner des boil-ups au Big Land.

Magazine d’été 2022 – B: Baies Sauvages – Se nourrir de Dame Nature

Jean-Charles Garnier

D’entrée de jeu, je tiens à préciser aux lecteurs que je ne suis vraiment pas un grand connaisseur dans ce domaine. Je suis plutôt du genre opportuniste qui se contente de se régaler lorsqu’il tombe par hasard sur une talle. Parcontre, quand Le Gaboteur m’a demandé d’écrire un papier sur ce sujet, j’ai immédiatement pensé à mon ami Paul Hepditch, résident de Labrador City depuis plus de 40 ans, qui en connait un rayon sur le sujet puisqu’il en cueille à chaque année. Son épouse Loretta transforme ensuite sa récolte en desserts délicieux. Paul est aussi toujours heureux de partager son savoir avec moi. J’en ai donc profité pour le questionner afin d’approfondir mes connaissances sur cette cueillette et de partager avec vous par la même occasion son savoir sur le sujet.

Chicoutai Crédit : Derrick Mercer (Flickr)

Assurément en tête du palmarès des fruits sauvages retrouvés dans l’ouest du Labrador trône le bleuet. Connu de tous, on le retrouve à peu près partout où un incendie de forêt a fait rage dans le passé. Ce n’est pas ce genre d’endroits qui manquent dans mon coin!

Après les bleuets, l’autre fruit sauvage qui fait courir les Labradoriens à l’automne est l’airelle rouge, aussi connue sous le nom de « partridgeberry » ou simple- ment baies rouges. Elle pousse sur des buissons à ras le sol, habituellement sur des terrains à forte pente.

Sur le même type de terrain que les airelles se retrouve également la camarine noire, mieux connue sous le nom anglophone de blackberry. Elle ressemble un peu au bleuet. Le plant de camarines est facilement identifiable à l’automne lorsqu’il prend une teinte rouge.

Une autre espèce beaucoup moins commune dans notre région nordique mais hautement appréciée est la chicoutai. Habituellement retrouvée en plus grand nombre dans le sud du Labrador où elle peut se vendre jusqu’à 100$ le gallon, il est possible d’en retrouver quelques-unes par chez nous dans les aires ouvertes entre les arbres mais de façon très clairsemée.

Autre espèce rarissime dans ma contrée nordique est la fraise sauvage. Semblable aux fraises communes mais beaucoup plus petite et au goût très concentré, elle peut être retrouvée sur des vignes poussant le long du sol dans les zones dégagées.

J’ai gardé ma préférée pour le dessert. La framboise sauvage. Elle pousse sur des buissons de grande taille que l’on retrouve souvent et de façon étrange aux endroits où le sol a été perturbé, par exemple le long d’une route ou d’une ligne de transport d’électricité. Personnellement, c’est mon coup de cœur. Lors de mes activités extérieures, je suis carrément incapable de passer à côté d’une talle de framboisiers aux fruits mûrs sans m’y arrêter pour m’empiffrer!

Voilà qui résume assez bien les sortes de fruits sauvages récoltés à la fin de l’été ou à l’automne dans mon patelin. Que ce soit pour les savourer sur place, pour les rapporter à la maison afin de concocter des mets savoureux ou encore pour les offrir à des amis, la récolte de ces cadeaux de la nature est une autre excellente raison de passer du bon temps à l’extérieur et respirer le bon air pur du Labrador.

Bonne cueillette d’été!

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