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Éditorial : Pour une nouvelle école à Cap-Saint-Georges

Depuis la fermeture de l’école Notre-Dame-du-Cap, le 14 mars, son enseignement a été relocalisé dans le sous-sol de l’école anglophone voisine, Our Lady of the Cape. Cette solution n’a pas été privilégiée de gaieté de coeur par les parents

Depuis la fermeture de l’école Notre-Dame-du-Cap, le 14 mars, son enseignement a été relocalisé dans le sous-sol de l’école anglophone voisine, Our Lady of the Cape. Cette solution n’a pas été privilégiée de gaieté de coeur par les parents et les membres de la communauté scolaire de Cap-Saint-Georges.

Ils ont clairement fait savoir aux dirigeants du Conseil scolaire francophone provincial (CSFP) qu’ils exigeaient en retour un engagement à ce que cette relocalisation soit temporaire. Il n’y a pas 36 solutions pour que cette solution « temporaire » ne soit pas, dans les faits, « permanente » : il faut que le CSFP enclenche, MAINTENANT, les démarches en vue de la construction d’une nouvelle école et qu’il en fasse sa priorité absolue.

Au moment d’écrire ces lignes, le 20 mars*, il semble être envisagé par le CSFP de parfaire les études sur l’ampleur des problèmes de structure du bâtiment qui logeait le personnel et les élèves de Notre-Dame-du-Cap jusqu’à sa fermeture afin d’évaluer la pertinence et les coûts d’une éventuelle rénovation.

Cette option doit à tout prix être écartée pour une foule d’excellentes raisons. Étudier en vue de rénover, c’est jeter de l’argent par les fenêtres pour en arriver, à presque coup sûr, à la conclusion qu’une remise en état du bâtiment coûterait les yeux de la tête, si même elle était possible. Étudier en vue de rénover, c’est faire perdre un temps précieux qui devrait plutôt être consacré à mettre en branle la construction d’une nouvelle école qui aurait dû, depuis longtemps, être une priorité pour le CSFP.    

Car si les terribles constats de la firme Wood, venue examiner l’école Notre-Dame-du-Cap en février dernier, ont créé la surprise à St. John’s, la détérioration prononcée du bâtiment « temporaire » construit il y a 40 ans n’était un secret pour quiconque y travaillait ou qui ouvrait un tant soit peu l’oeil en y mettant les pieds… depuis plusieurs mois.

La construction d’une nouvelle école pour Cap-Saint-Georges aurait dû être une priorité du CSFP depuis longtemps. Il n’y a maintenant plus d’excuses pour justifier qu’un tel projet ne soit pas son cheval de bataille numéro UN et la revendication absolue des organismes francophones de cette province envers les gouvernements de Terre-Neuve-et-Labrador et du Canada.

***

Il y a deux ans, les parents et la communauté francophone de Cap-Saint-Georges avaient rejeté à l’unanimité l’idée que l’enseignement dispensé à l’école Notre-Dame-du-Cap soit relocalisé à Lady Of the Cape.

Le danger d’assimilation, qui était le motif principal de ce rejet, est évidemment présent avec la relocalisation actuelle. Mais ce danger peut être évité si la période de colocation forcée est réduite au maximum. Si la relocalisation s’éternise, le pronostic est beaucoup plus sombre.

La bataille pour une nouvelle école à Cap-Saint-Georges doit commencer MAINTENANT!

*Un éditorial de Jacinthe Tremblay, publié dans Le Gaboteur du 25 mars 2019.

Photo de couverture : Page Facebook de l’école Notre-Dame-du-Cap

 


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