Cody Broderick et Liz Fagan
Des régions sous l’eau
Dans les années à venir, on annonce davantage de pluie et de neige avec jusqu’à environ 10 jours de plus par an de précipitations de 10 mm ou plus. Encore pire que de devoir mettre des bottes en caoutchouc plus souvent: cette augmentation pourrait entraîner des inondations. D’ici 2099, le niveau des mers devrait augmenter d’environ 70 cm à plus de 100 cm. Et ce, surtout dans les régions de l’est de la province. «Ces quantités [d’eau] pourraient varier ou s’accélérer, en fonction de la détérioration des glaciers du Groenland et de l’Antarctique occidental», précise le rapport.
Au cours d’une durée de vie, le nombre de jours de gel sera aussi réduit de moitié dans certaines parties de la province. Le rapport prévient qu’un tel changement «créera un environnement plus propice aux nuisibles et aux espèces envahissantes».
Émissions de CO2
«Malgré l’appel à la réduction des gaz à effet de serre, la dernière décennie a été relativement la même», explique le rapport. L’exception: l’année 2020, en raison de la pandémie et des grandes périodes de confinement. D’ailleurs, sur l’ensemble des secteurs industriels, le rapport note que «le transport est constamment le secteur qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre».
Le rapport prévoit également un déclin de la production du pétrole, d’environ 400 000 barils en 2007 jusqu’à presque 50 000 en 2049. À noter que les données ne tiennent pas compte de considérations importantes telles que l’impact de la guerre en Ukraine ou du projet Bay du Nord.
Les dépotoirs étant de plus en plus remplis, le rapport suggère une participation à l’économie circulaire – en réduisant, réutilisant et recyclant.
«Les gouvernements seront également chargés d’élaborer des politiques visant à contrôler la consommation et à promouvoir les approches « vertes », tandis que les citoyens […] doivent vérifier activement les affirmations des entreprises et des gouvernements, en recherchant activement toutes les occasions d’éviter les gaspillages inutiles».
Changement de température
Chaque barre de ce graphique représente la température annuelle moyenne. Du bleu au rouge, ou des températures moyennes les plus froides aux plus chaudes, la province s’est visiblement réchauffée au cours du siècle dernier.
Avec des augmentations de 6 à 12 degrés prévus pour la fin du 20e siècle, toute la province connaîtra des changements radicaux: «À la fin du siècle, la température hivernale de Nain pourrait ressembler à celle de Corner Brook aujourd’hui, et l’hiver à Corner Brook pourrait ressembler à celui de St John’s aujourd’hui», lit-on dans le rapport.
Dans la poubelle ou le bac de recyclage?
Selon les données, chaque personne dans la province produit 236 kg de recyclage par an et presque trois fois plus de déchets. Mais il y a du potentiel pour s’améliorer: «On estime que 30% des ordures ménagères en sac sont des déchets organiques qui pourraient être compostés», précise le rapport.
Nos priorités du climat
80% Inondations côtières
80% Inondation routières
75% Réduction de déchets
57% Sécurité alimentaire
50% Engagement communautaire et éducation du public
48% Espaces verts et protection de l’écosystème
48% Rénovation énergétique des bâtiments
39% Installations d’énergie renouvelable
34% Électrification des véhicules
27% Feu de forêt
27% Transportation
9% Moins de glace de mer
Selon les discussions publiques, plupart des localités se soucie des inondations, que ça soit côtières ou routières.
Il est fort probable que cette inquiétude soit amplifiée lors de l’ouragan Fiona en septembre dernier, vu son effet dévastateur sur les rues et résidences à Port-au-Basques.
Sommes-nous prêts?
Les localités de Terre-Neuve-et-Labrador sont-elles prêtes à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique? Des études montrent que certains changements sont en cours.
45% des personnes discutent souvent du changement climatique sans mettre en œuvre un plan d’action, tandis que 24% prennent des mesures actives pour le combattre. 14% commencent à concevoir un plan, et 7% en ont un déjà mais sans le mettre en action. Finalement, 10% de ces participants n’en parlent pas du tout.
Bien que près de la moitié en parle, seulement un quart d’eux prend des actions.
Où cela nous mène-t-il? Sommes-nous prêts pour affronter le changement climatique?
À lire aussi:
Vital signs prend le pouls du climat
Depuis 2014, la Community Foundation of Newfoundland and Labrador et la Harris Centre de l’Université Memorial (MUNL) publient un document de recherche détaillant la santé de la province, Vital Signs. Si les chercheurs impliqués dedans donnent normalement un aperçu général de la société ici, cette année le thème se penche sur le changement climatique.
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