ABC 2022

Q-La reconnaissance des Qalipu: une histoire qui finit bien

Depuis quelques années maintenant, le gouvernement canadien reconnaît le groupe mi’kmaq Qalipu comme un peuple appartenant aux Premières nations. Tout comme leurs confrères de la Première nation Miawpukek (Conne River) sur la côte sud de Terre-Neuve, la reconnaissance de leur statut de peuple autochtone était incertaine depuis l’union de Terre-Neuve-et-Labrador avec la Confédération canadienne en 1949 (voir page précédente). La Première nation Miawpukek fut reconnue dans les années 1980. Pendant ce temps, les autres groupes autochtones de l’île restaient en quelque sorte mis de côté.

Magazine d’été 2022 – Q: Qalipu – La renaissance mi’kmaq se poursuit

David Jensen

Tente Mi’kmaq traditionnelle, photographie en 2006 au Mi’kmaq Heritage Park, une réserve écologique privée accessible par le chemin Benoit, à Degrau. Crédit : Benoit First Nation

Suite à l’accord de 2008 reconnaissant la Première nation Qalipu, le gouvernement canadien invite les membres du groupe, situés pour la plupart sur la côte ouest et au centre de Terre-Neuve, à soumettre leurs candidatures pour obtenir le statut d’autochtone (ou comme le dit la carte d’identité que reçoivent les membres, le « statut d’Indien ». Mais ça, c’est une autre histoire).

Un processus compliqué

Le processus d’inscription comporte plusieurs volets : il faut d’abord prouver ses racines mi’kmaq à l’aide de certificats de naissance ou de documents paroissiaux. On peut aussi démontrer sa résidence dans une des communautés considérées comme mi’kmaq. Un autre facteur important consiste à montrer comment on préserve le mode de vie traditionnel mi’kmaq : méthodes de chasse ou de pêche, coutumes, respect de l’environnement.

Le gouvernement reçoit quelque 25 000 candidatures entre 2008 et 2009. Un second processus d’inscription, tenu entre 2011 et 2012, donne lieu à 100 000 candidatures supplémentaires. Le gouvernement ne s’attendant pas à un nombre si élevé, le processus d’évaluation des dossiers prend un grave retard. Il ne finira qu’en 2016.

Les Mi’kmaq de Terre-Neuve sont heureux de pouvoir finalement faire reconnaître de façon officielle leur identité ancestrale. Alors que partout ailleurs dans le pays, les peuples métis et les Premières nations jouissent d’une telle reconnaissance par leur gouvernement (pour de mal comme pour de bien), les gens de Terre-Neuve ayant une histoire familiale comparable n’avaient pas ce statut, et pas non plus accès aux mêmes services et droits que les autres autochtones du Canada.

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