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Grand-Mère Louise Moyes

C’est comme si le rôle de la Grand-Mère avait été écrit pour l’artiste danseuse multidisciplinaire terre-neuvienne Louise Moyes. Amoureuse des langues et des accents, véritable passionnée des contes franco-terre-neuviens, la danseuse a aussi passé beaucoup de temps dans la péninsule de Port-au-Port.

Coline Tisserand

«J’y suis allée pour la première fois en 1994, puis j’ai travaillé avec beaucoup d’artistes et de citoyens de la péninsule, et notamment Mark Cormier, un conteur magnifique. Il m’a enseigné certains de ces contes qu’il a reçus oralement de conteurs anciens», se souvient-elle. Des contes franco-terre-neuviens qu’elle a d’ailleurs présentés devant des jeunes dans les écoles francophones et dans plusieurs spectacles ces dernières années.

C’est la chanteuse terre-neuvienne Mary Barry qui a suggéré à Kerrin Rafuse de contacter Louise pour le rôle de la Grand-Mère. «Quand j’ai vu le scénario de Kerrin, on s’est dit qu’il y avait de la place pour avoir plus de saveurs et de tournures de phrases franco-acadiennes dans le texte [de la Grand-Mère]!». Louise Moyes s’empresse de contacter Jocelyne Thomas, éditrice et rédactrice, mais aussi fille de Gerald Thomas, le fondateur du CEFT, pour les aider à donner au texte une sonorité franco-terre-neuvienne.

Une femme est assise à une table de cuisine, un homme est derrière elle et deux personnes sont au cotées de la photo.
Au centre de la veillée, Louise Moyes dans son rôle de Grand-Mère. Photo: Vaida Nairn

En plus du travail pour adopter un accent franco-terre-neuvien crédible, l’artiste s’est entrainée à modifier sa voix pour qu’elle sonne comme la voix d’une femme mature: «une voix qui craquait un petit peu, mais sans stéréotype».

Ce rôle est arrivé au bon moment dans sa carrière. «Le timing du film était incroyable dans ma vie! […] Plus je conte et plus j’ai des expériences dans ma vie, plus ça vient du plus profond de moi-même quand je conte. Aussi, maintenant que je suis plus proche des 60 ans, j’ai encore plus d’empathie avec les femmes de ces âges-là. […] C’est parfaitement bien tombé, c’est comme si ma carrière était une préparation pour faire ce projet!», dit-elle en riant.

Louise Moyes se souvient avec émotion de l’expérience de tournage en mai dernier. «On était tellement émus pendant et après le tournage. […] Le fait de sortir de notre unique bulle dans la quelle on était depuis plusieurs mois, tout en respectant les règles sanitaires et d’être dans une cuisine avec des gens qu’on ne connaissait pas, autour d’un conte qui est une façon incroyable de rassembler les gens… On se sentait tellement bien après! Cela nous a vraiment rappelé combien c’est important et comment cela nous manquait», se remémore l’artiste avec des étincelles dans les yeux. Louise Moyes se réjouit de découvrir le résultat final à la mi-octobre.

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