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Se battre pour un meilleur futur à Terre-Neuve-et-Labrador

Le 18 octobre dernier, citoyens et groupes activistes, notamment la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de la province (FCÉÉ-TNL), la Social Justice Co-op NL (SJCNL) et l’Indigenous Activist Collective (IAC), se sont rassemblés à St. John’s et ont occupé les marches de l’édifice de la Confédération pendant plusieurs heures. Le nom de l’événement? «Rally to Fight for NL’s Future»: se mobiliser dans la lutte pour un meilleur futur dans la province.

Rose Avoine-Dalton
IJL – RÉSEAU.PRESSE – LE GABOTEUR

Une cinquantaine de personnes étaient présentes devant le Confederation Building pour écouter les discours de la dizaine d’organisations. Photo: Rose Avoine-Dalton

Les participants n’ont pas choisi par hasard de se présenter le 18 octobre devant l’édifice de la Confédération. Cette date signait en effet le retour en présentiel des députés de la province à l’Assemblée législative; une première depuis les dernières élections à l’hiver. 

Durant tout l’après-midi, les discours des différentes organisations se sont enchaînés pour interpeller différents membres du gouvernement présents à l’intérieur de l’édifice, que ce soit en leur posant des questions directes ou en exposant leurs revendications. 

Des luttes interconnectées 

Plusieurs groupes et organisations, qui luttent chacun à leur manière pour le futur de la province, se sont joint à la manifestation, notamment Black Lives Matter NL, la Newfoundland and Labrador Association of Public and Private Employees (NAPE), l’Anti-Racism Coalition Newfoundland and Labrador (ARC-NL), la NL Federation of Labour, Fridays for Future St. John’s, les syndicats MUN Students’ Union (MUNSU) et Graduate Student Union. 

Pourquoi réunir tous ces groupes? «Les luttes pour une éducation accessible, la justice climatique, la justice raciale, la justice pour les personnes handicapées et la justice du travail ne sont pas seu- lement interconnectées, mais aucune d’entre elles ne peut atteindre une véritable libération sans les autres» [traduction libre], peut-on lire sur la page internet de l’événement. 

«Il faut qu’on respecte les étudiants»

«Réduisez la dette étudiante», peut-on lire parmi les pancartes des manifestants le 18 octobre dernier. Photo: Rose Avoine-Dalton

La question du futur de l’éducation postsecondaire dans la province est notamment un sujet de préoccupation important pour plusieurs manifestants, en particulier pour la MUNSU et la FCÉÉ-TNL. Les deux groupes ont passé les derniers mois à organiser des campagnes de sensibilisation et des manifestations contre la coupure de 68 millions de dollars annoncée par le gouvernement provincial dans le budget de l’enseignement postsecondaire. 

En plus d’être impliqué dans l’organisation de cette manifestation en tant que directeur exécutif des campagnes avec la MUNSU, Draco Dunphy est aussi représentant des étudiantes et étudiants autochtones à la FCÉÉ-TNL. «À la FCÉÉ, nous croyons que l’éducation devrait être gratuite. Nous disons, “l’éducation est un droit” et si nous le disons, il faut qu’on le soutienne [par des actions]», explique-t-il, en faisant notamment référence aux efforts fournis par son organisation pour obtenir le rétablissement du financement dans le budget de l’enseignement postsecondaire. 

Comme beaucoup de personnes présentes à la manifestation, Draco Dunphy exige que les coupes soient carrément révoquées, en soulignant au Gaboteur – en français ! – leurs conséquences probables. «Terre-Neuve-et-Labrador a un problème avec sa population: nous avons beaucoup de personnes qui quittent la province. Il faut qu’on respecte les étudiants, si on fait monter les frais de scolarité, les étudiants vont quitter la province ou ne vont pas venir ici, c’est vraiment une chose importante à souligner. Je pense que le gouvernement a oublié ses obligations envers les étudiants». 

Le futur des personnes migrantes 

De son côté, Sobia Shaheen Shaikh, co- présidente de ARC-NL, une organisation à but non lucratif qui lutte contre toutes les formes de racisme dans la province, s’inquiète des mesures prises par le gouvernement pour les étudiants internationaux. «On participe à cette manifestation parce que nous sommes très inquiets des mesures prises par le gouvernement en ce qui concerne les étudiants internationaux. Nous sommes inquiets de la façon dont le gouvernement ne voit pas les personnes immigrantes ou racisées comme étant importantes, comme étant dignes de considération lorsque vient le temps de prendre des décisions politiques.» 

Reste à voir si le gouvernement provincial décidera de se conformer aux revendications de ces différents groupes, notamment en rétablissant le financement de l’éducation qu’il a coupé.

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