Chronique à temps perdu: Le déclin de l’aura monarchique
Au moment où j’écris ces lignes, deux membres de la famille royale britannique entament leur courte visite de trois jours au Canada à St. John’s.
Au moment où j’écris ces lignes, deux membres de la famille royale britannique entament leur courte visite de trois jours au Canada à St. John’s.
Le philosophe allemand Hegel disait, au début du 19ᵉ siècle, que «la lecture du journal est la prière laïque du matin de l’homme moderne». Si la prière religieuse a pour fonction de nous exposer au murmure secret de Dieu afin que nous puissions être disposés à faire sa volonté «sur la terre comme au ciel», la lecture du journal nous expose quant à elle au murmure public de la société et nous permet de nous positionner en tant que citoyens, donc comme acteurs politiques. Chaque élément de nouvelles devient un symbole de l’état de la société et oblige le lecteur à prendre position, éventuellement à agir.
Il y a quelques semaines, je soupais avec un de mes amis qui travaille au sein d’un syndicat au niveau de la mobilisation de ses membres. Il me racontait la difficulté qu’il avait («toute la misère du monde…») à, justement, mobiliser ses membres. À les mettre en mouvement. À les intéresser aux divers combats qui concernent leurs conditions de travail; qui concernent donc les conditions du lieu dans lequel ils passent la majorité de leur temps. Je me rappelle du désarroi qui planait au-dessus de certaines de ses plaintes ou qui habitait certains de ses silences. Le sentiment que devant lui se dressait une tâche au-delà de tout effort.
Nous entrons dans une nouvelle année. C’est le temps de changer de calendrier – pour ceux et celles qui vivent encore aux rythmes d’une vie d’encre et de papier. Après le «temps des fêtes», le retour à la routine du travail et de l’école. Entre nouveauté et retour, entre changement et répétition, le jour de l’An n’est pas seulement le premier jour de l’année. Il est porteur de charges symboliques qui ne sont pas nécessairement compatibles et qu’il peut être intéressant de méditer. Comment conjuguer en effet la nouveauté et le retour, le changement et ce qui revient au même?
Au cours des dernières semaines, nos quartiers ont lentement commencé à être saturés par les traces d’un autre monde, par des indices du surnaturel. Démons, sorcières, squelettes et araignées géantes en sont ainsi venus à habiter les espaces de nos vies quotidiennes. Autant de signes ostentatoires annonçant la fête de l’Halloween.
Quelques semaines après les élections fédérales, ces dernières me laissent toujours perplexe, voire amer. La manière cavalière qu’a eu Justin Trudeau de déclencher ces élections afin de s’assurer une majorité parlementaire explique en partie cette amertume. Quoiqu’au final, il est difficile d’être surpris qu’un politicien décide d’agir suivant ses propres intérêts partisans. Ce qui nourrit et ne cesse de nourrir ma perplexité, cependant, c’est la manière cynique par laquelle Justin Trudeau a décrit, suite à l’annonce des résultats, le sens de sa victoire.
CHRONIQUE À TEMPS PERDU: Les élections fédérales se terminent en ce 20 septembre,
alors que les citoyens sont appelés à exercer leur droit de vote.
Au moment où j’écris ces quelques lignes, le chef du Parti libéral
du Canada et premier ministre sortant, Justin Trudeau, continue
malgré ses explications répétées à être taraudé par une question
insistante: «Pourquoi avoir déclenché des élections maintenant?»
Découvrez Le Gaboteur avec une dose de notre journalisme deux fois par mois dans vos courriels, gratuitement et sans publicité
Adresse
223-233, rue Duckworth, bureau 206
St. John’s (TNL) A1C 1G8
Téléphone : 709 753-9585
Courriel : [email protected]
Un gaboteur, c’est un bateau qui transporte des marchandises ou des personnes, de port en port. C’est aussi une personne qui se promène un peu partout et rapporte des nouvelles. Ce que fait en français Le Gaboteur, depuis le 5 octobre 1984, à Terre-Neuve et au Labrador. Ce journal indépendant est publié par la société sans but lucratif, LE GABOTEUR INC.
Le Gaboteur est membre de Réseau.Presse. Nous remercions le ministère du Patrimoine canadien pour son soutien financier qui assure la poursuite de notre publication.
Sélectionnez la période d’abonnement de votre choix et accédez aux éditions numériques du Gaboteur sur votre appareil préféré.
Accédez au journal Le Gaboteur à partir de tous vos appareils intelligents
Ajouter au panierLa version numérique peut être consultée avec tout appareil électronique
Ajouter au panierTaxes en sus. Renouvellement automatique au terme de votre abonnement selon vos conditions d’achats. Consultez nos termes et conditions pour en savoir plus.
Le Gaboteur est publié 20 fois par année, en versions papier et numérique. Cette formule d’abonnement vous donne accès à ces deux versions. Vous pouvez ainsi lire Le Gaboteur dans le confort de votre foyer avec tout appareil électronique (ordinateur, tablette, téléphone…)
Taxes en sus. Renouvellement automatique au terme de votre abonnement selon vos conditions d’achats. Consultez nos termes et conditions pour en savoir plus.